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Au diable la motivation, c’est de discipline dont vous avez besoin !

 

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« Il n’y a pas de raccourci pour atteindre ses objectifs. Ils sont gagnés lentement et péniblement par un travail difficile » – Tim Kennedy, combattant UFC (18-5-0), sergent au 7ème groupe des forces spéciales, ceinture noire de BJJ, ceinture noire de Ju-Jitsu.

Que ce soit dans votre vie, vos études, votre pratique des sports de combat ou des arts martiaux ou dans votre préparation physique, vous ne pouvez pas obtenir de résultats sans effort.

Vous n’obtiendrez pas votre avancement, votre diplôme, votre grade, ne gagnerez pas votre combat, ne battrez pas votre record sans un travail régulier, parfois quotidien, qui vous permettra d’intégrer les réflexes, les schémas nerveux et musculaires qui vous permettront de progresser patiemment d’une étape à l’autre.

C’est le sens de cette citation d’un des meilleurs combattants MMA. Si la société occidentale, avec le progrès technologique, a rendu la consommation facile, quasi-immédiate et accessible au plus grand nombre (pourvu qu’on en ait les moyens), vous ne serez pas un super combattant ou un super athlète en chassant des Pokémons, en jouant à la Xbox ou sur votre smartphone. Vous n’aurez aucun résultat sans y mettre un travail volontaire et assidu.

Pourtant, même lorsque la volonté est présente, avouez-le, combien de fois avez-vous loupé une séance de travail ou d’entraînement parce que, en vrac : »j’avais pas trop envie, là » ; « j’étais fatigué après mon contrôle de maths » ; « j’avais une soirée foot avec des potes » ; « j’étais pas trop motivé »…

Alors que vous savez que vous devez faire le boulot pour atteindre votre objectif, vous vous êtes trouvé une excuse pour ne pas vous y mettre : le manque de motivation.

Mais si c’est sur la « motivation » que vous faites reposer toute votre démarche vers votre objectif, vous vous trompez lourdement.

C’est le sens de cet article de Zbyhnev traduit ci-dessous.

Travailler pour atteindre ses objectifs requiert de la discipline. Pas de la motivation. Vous devez concevoir votre cheminement vers vos objectifs comme un mode de vie, une hygiène de vie.

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Quoi que vous souhaitiez réaliser, il y a deux voies de base pour vous motiver à avancer :

  • premièrement : la plus populaire et définitivement la plus pire des options est d’essayer de vous motiver ;
  • deuxièmement : la moins populaire et pourtant la plus efficace est de cultiver la discipline.

Il s’agit d’une de ces situations dans lesquelles adopter une perspective différente conduit immédiatement à de bien meilleurs résultats. Il y a peu d’utilisations légitimes de l’expression « changement de paradigme », mais celle-ci en est une. C’est une révélation. Quelle est la différence ?

De manière générale, la motivation part de l’hypothèse de base erronée de ce que un état mental ou émotionnel particulier est nécessaire pour faire un travail donné. C’est pourtant l’exact opposé de ce qu’il faut faire.

A l’inverse, la discipline déconnecte la tâche à accomplir (qui est donc externe à l’individu) des humeurs et des sentiments suscités par cette tâche (qui sont propres à l’individu qui doit l’accomplir). Ce faisant, elle détourne le problème ce qui, paradoxalement, aboutit systématiquement à un effet bien supérieur sur les humeurs et les sentiments.

Les implications sont énormes.

En effet, le succès dans l’accomplissement des tâches conduit précisément aux états mentaux que les procrastinateurs chroniques pensent nécessaires pour simplement commencer le travail. Autrement dit, vous n’attendez pas d’être dans une forme olympique pour commencer à vous entraîner. Vous vous entraînez pour atteindre une forme olympique.

 Si l’action n’est déclenchée que par les sentiments, le fait d’attendre d’être dans la bonne humeur devient une forme particulièrement insidieuse de procrastination. Je ne connais ce mode de fonctionnement que trop bien et j’aurais aimé que quelqu’un me le dise il y a vingt, quinze ou dix ans avant que je ne l’apprenne à mes dépens.

Si vous attendez d’avoir le goût de faire les choses, vous êtes piégé. C’est précisément ainsi que la terrible spirale de la procrastination se met en marche. 

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A son centre, la poursuite de la motivation fonctionne selon le même mécanisme infantile consistant à croire que nous devrions exclusivement faire les choses que nous avons envie de faire. Le problème se présente alors de la manière suivante : « Comment me donner envie de faire ce que j’ai rationnellement décidé de faire ? ». Pas terrible.

screw-motivation-300x225La bonne question est « comment neutraliser mes sentiments et faire les choses que je veux sciemment faire sans me prendre la tête ? ». [Ou encore «On s’en fout de la motivation ! Bouge-toi et fais le !»]

L’objectif et de couper le lien entre les sentiments et les actions et de faire de toute façon. Vous vous sentirez bien, intéressé, plein d’énergie et passionné après.

La motivation opère complètement à l’envers. Je suis complètement convaincu que ce cadre défectueux est le principal moteur de l’épidémie généralisée de « glandouille en sous-vêtements à jouer à la Xbox » qui sévit dans les pays développés.

Compter sur la motivation conduit également à des problèmes psychologiques. Dès lors que la vraie vie dans le monde réel demande occasionnellement que les gens fassent des choses à propos desquelles aucune personne sensée ne montre un enthousiasme démesuré, la motivation rencontre l’obstacle insurmontable consistant à essayer de susciter l’enthousiasme pour des choses qui ne le méritent objectivement pas. La solution pour dépasser la paresse est alors de détourner la perception des gens. C’est un dilemme horrible et fallacieux.

Chercher à créer de l’enthousiasme pour des activités fondamentalement ennuyeuses constitue littéralement une forme d’autodestruction psychologique délibérée, une folie volontaire : « JE SUIS TELLEMENT PASSIONNE PAR CES FICHIERS EXCEL QUE JE N’EN PEUX PLUS D’ATTENDRE DE RENTRER LES FORMULES DE CALCUL DES ECHEANCES ANNUELLES, J’AIME TELLEMENT MON BOULOT ! ».

Je ne pense pas que les épisodes psychotiques soient le moteur optimal de l’activité humaine. Un retour de bâton sous forme d’épisodes dépressifs est inévitable dès lors que le cerveau humain ne peut pas supporter indéfiniment les abus. Il a des systèmes d’arrêt et de soupapes de sécurité et des effets secondaires hormonaux.

La pire chose qui puisse se produire est de réussir –temporairement – dans une mauvaise activité. Le mieux est garder du bon sens, ce qui tend à être compris de travers comme un manque de mental : « Je n’aime toujours pas mon boulot de gratte-papier, il y a quelque chose que je dois faire de travers ». « J’ai toujours une préférence pour les pâtisseries par rapport aux brocolis et je n’arrive pas à perdre du poids. Peut être suis-je simplement faible ». « Je devrais acheter un autre livre sur la motivation ». Conneries. L’erreur fatale est même d’appréhender ces problèmes en termes de motivation ou de manque de motivation. La solution est la discipline. Pas la motivation.

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Il y a un autre problème pratique avec la motivation. Elle a une durée de vie dérisoire et demande un renouvellement constant. La motivation est comme remonter une manivelle pour créer une explosion de force. Au mieux, elle garde et transforme l’énergie pour un objectif particulier. Il y a des situations exceptionnelles dans lesquelles c’est la bonne attitude : lorsque se préparer mentalement et se remonter comme un coucou est la meilleure approche. Les courses olympiques ou l’évasion d’une prison nécessitent de tels états mentaux.

Mais c’est une base horrible pour un fonctionnement quotidien ou toute recherche de résultats constants sur le long terme.

A l’inverse, la discipline est comme un moteur qui, une fois démarré, fournit effectivement de l’énergie au système. La productivité ne suppose aucun état mental préalable. Pour des résultats constants sur le long terme, la discipline surpasse la motivation.

En résumé, la motivation, c’est l’envie de faire les choses. La discipline, c’est faire ces choses, même si vous n’en avez pas envie. Vous vous sentirez bien après.

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Pour faire court, la discipline est un système dans lequel la motivation est analogue aux objectifs. Il y a une symétrie. La discipline est plus ou moins auto-entretenue et constante, alors que la motivation est plus fugace.

Comment cultiver la discipline ? En prenant des habitudes. Il faut alors commencer avec les choses les plus simples, même microscopiques. Puis, en prenant de l’élan, les réinvestir progressivement dans des changements plus importants de votre routine quotidienne et construire une spirale de réactions positives.

La motivation est une attitude contreproductive. Ce qui compte, c’est la discipline.