Le Kettlebell sauve des vies.

C’est sûr qu’un engin en forme de boulet de canon avec une poignée qui pèse traditionnellement entre 16 et 48 kgs (parfois plus) peut être identifié comme une arme contendante et, pourquoi pas, comme un instrument de self-défense.

Mais, au risque d’en décevoir certains, cet article n’est pas un tutoriel sur l’usage martial du Kettlebell.

C’est, dans le prolongement de la présentation du parcours exceptionnel de Louka Kurcer, SFG 2, dans l’article qui lui est consacré (ici), la présentation succincte de celui de Jeff Sokol, SFG TL (Team Leader).

Dans la vidéo ci-dessous, il présente franchement et humblement comment la découverte des Kettlebells lui a permis de surmonter sa dépression et lui a littéralement sauvé la vie.

Comme Louka, Jeff a trouvé sa voie, au sens du « Do » japonais, dans sa pratique avec Kettlebells avec la méthode StrongFirst et une véritable raison de vivre dans la transmission de la méthode à ses élèves.

C’est l’histoire du chemin du retour vers une force intérieure passant par le développement d’une force physique. La méthode requérant de la régularité et de la discipline pour être efficace, elle construit le mental en même temps que le corps.
Ce cheminement sur la voie du développement personnel fait appel aux mêmes ressorts que celui des pratiquants d’arts martiaux, en particulier japonais. Funakoshi Gichin, fondateur du Karaté Shotokan, disait que le but du karaté n’est pas de vaincre son adversaire, mais la perfection du caractère. L’interprétation la plus courante est que la recherche du karateka est celle de la force intérieure, la confiance en soi, la paix intérieure finalement au-delà du seul aspect des bienfaits sur le plan corporel ou sur la capacité à mener un combat.

Jeff donne ainsi un nouvel exemple d’une (re)construction d’une personnalité et montre le parallèle frappant entre la démarche des arts martiaux et la méthode StrongFirst qui peut (ou doit) être considérée comme la Voie (du développement) de la force au sens du « Do » japonais.

______________________________________________________________________________

Les propos tenus dans la vidéo ci-dessous sont traduits dans le texte qui suit.

« J’avais une bouteille de whisky, un paquet de crackers salés et mon pistolet avec l’intention de mettre fin à mes jours parce que la dépression avait définitivement pris le dessus.

Je travaillais dans le 5^ème ou le 6^ème boulot que je détestais absolument. Je subissais mon second divorce. C’était pendant la crise immobilière. J’étais donc en train de perdre maison. J’étais en surpoids et je souffrais d’insomnie.

Apparemment, la nuit pendant laquelle j’avais décidé d’en finir, le destin, ou tout autre équivalent, est intervenu et j’ai commandé une série de DVD d’entraînement sur une chaîne de téléachat avant de m’évanouir.

Un jour, de retour de mon boulot, un paquet m’attendait chez moi sur le pallier. Je ne me souvenais pas avoir commandé quoi que ce soit. Je l’ai rentré chez moi, l’ai ouvert et ai découvert qu’il y avait trois Kettlebells et trois DVD d’entraînement là-dedans.

Quinze minutes plus tard, j’étais en nages et je me suis demandé : « qu’est ce que c’est que ce truc ?! ».

C’était la réorientation dont j’avais besoin. Je suis devenu si résolu à devenir un pratiquant de Kettlebells que je n’avais plus de temps à perdre avec les aspects négatifs de ma vie. Cela m’a donné du positif, cela m’a donné de la passion, cela m’a donné le feu, un objectif à poursuivre.

Quand je suis dans ma séance, rien au monde ne peut m’en détourner. Tout ce que je fais, c’est me concentrer sur le moment. Point. Et j’adore ça. Littéralement.

Le Kettlebell n’a pas guéri ma dépression. Il m’a juste donné une véritable avenue pour la contrôler.

Désormais, ma raison de vivre sur cette planète est de contribuer au développement d’un genre humain plus fort, plus heureux et en meilleure santé.

Aussi, enseigner aux autres est la voie parfaite pour cela. C’est toujours puissant. Quelle que soit la séance, tous les élèves ont leurs batailles personnelles à mener. Vous savez, nous avons tous nos propres combats. Et c’est génial d’être une partie du leur.

Si je n’avais pas découvert les Kettlebells, je serais soit dans une chambre capitonnée avec une camisole, soit six pieds sous terre dans une boîte en sapin. Point barre. Je ne vois vraiment aucun autre résultat que celui-là.

Je suis Jeff Sokol et le Kettlebell m’a sauvé la vie. »

 

Jeff Sokol est SFG TL. Il est installé à Seattle aux Etats Unis. Il enseigne au Elite Performance Center. Il a fondé sa société Sokol Strong. Il est très actif sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram en particulier).