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Mon expérience SFG : dorénavant, je suis StrongFirst

Cet article est une nouvelle illustration de l’état d’esprit qui habite les candidats à une  certification StrongFirst.

C’est le témoignage d’une candidate qui, après les trois jours de formation qui apparaissent finalement comme un rite initiatique – un peu comme le passage de ceinture noire – se sent transformée par l’expérience et se voit désormais comme une combattante.

Un moment intense à découvrir.

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Mon expérience SFG : dorénavant, je suis StrongFirst, par Serena Tacca, SFG I

J’ouvre mes yeux et, en nages, je retrouve lentement le contrôle de mon souffle.

Allongée sur le gazon artificiel, contemplant le dôme de la salle dans laquelle se déroule la Certification StrongFirst niveau 1 à Vicence en Italie, je me dis en souriant : «  je ne peux pas me toucher le nez sans avoir mal quelque part, mais ça en vaut la peine ».

Je suis candidate à la certification SFG niveau I et je pense avec plaisir à la quantité phénoménale de fondamentaux, exercices et astuces pédagogiques que j’ai appris pendant cette formation. A la fin du deuxième jour, je suis physiquement épuisée mais aussi remontée comme une pendule. Je ressens ce qui m’entoure plus fort et mon regard si intense qu’il pourrait percer un mur.

Je fais tout mon possible pour ne plus apparaître comme l’Homme de Vitruve épuisé et je me lève. Notre courte pause s’achève et les instructeurs StrongFirst nous interpellent : « Allons-y les gars ! Nous allons vous rendre plus forts ! »

 

Ca tombe bien, c’est tout ce que je demande.

J’avais quitté mon domicile trois jours plus tôt avec tout ce dont j’avais besoin pour mon expérience SFG : un sac à dos plein de vêtements d’entraînement, de la magnésie, de quoi protéger mes mains et soigner les cales, un rouleau en mousse, des livres et la confiance en soi toute relative qui peut résulter de huit mois d’intense préparation physique et mentale. Dès mon inscription à la Certification, un profond changement a commencé en moi. Et je n’en ai réalisé l’étendue que lorsque j’ai effectivement atteint le but que je m’étais fixé.

L’expérience SFG commence lors de l’inscription.

Au départ, le défi qui se présentait à moi apparaissait insurmontable. Le volume et l’intensité de mon entrainement étaient plutôt limités, légèrement supérieurs à ceux d’un athlète moyen. Dans ce contexte, une partie de mon cerveau a qualifié mon inscription à la Certification de « grosse erreur ». Cependant, une forte envie de me prouver quelque chose a pris le dessus et le fait de cliquer sur « envoyer » le formulaire d’inscription a déclenché un besoin immédiat d’adopter une série de bonnes habitudes qui me permettraient d’atteindre l’objectif que je venais ainsi de me fixer.

En tant que physiothérapeute, j’avais déjà une bonne connaissance des fondamentaux du mouvement humain et j’avais compris la dose nécessaire de bon sens qui doit conduire tout programme de développement de la force. Mais j’avais également conscience de la nécessité pour moi d’étudier le Kettlebell et son utilisation en profondeur si je voulais réussir la Certification. Dès lors, je me suis absorbée dans les précieux contenus de Simple and Sinister et de Return of the Kettlebell et ai étudié avec attention les vidéos et articles de Pavel et d’autres entraineurs de force.

Sur la base de ce que j’ai ainsi appris, j’ai graduellement commencé à augmenter la fréquence et l’intensité de mes séances d’entraînement, dosé mes périodes d’activité et de repos, et suivi un régime alimentaire équilibré avec une discipline croissante. J’ai peu à peu amélioré mes mouvements fondamentaux que sont le Swing, le Get Up, le Clean [Epaulé], le Military Press [Presse Militaire], le Squat et le Snatch [Arraché], même s’ils étaient loin d’une pleine maturité. C’est la raison pour laquelle, lorsque j’ai lu la devise de la formation – « Rien que les basiques, entrainés jusqu’à la perfection » – j’ai su que cette Certification était exactement ce que je recherchais.

Nous sommes tous StrongFirst

Je crois qu’il n’est pas possible de construire quoi que ce soit de durable sans une solide fondation. Ainsi, je ne peux pas prétendre entrainer et réhabiliter mes patients en thérapie physique sans avoir précisément en tête la flexion de hanche, l’attention sur la posture et la bonne activation musculaire.

Pendant la Certification SFG niveau I, j’ai redéfini ces concepts pour moi-même, mais il y a eu bien plus. Des Team Leaders patients et très expérimentés m’ont aidée moi et les autres candidats à intégrer l’impressionnante quantité d’information qui nous a été donnée. Ils ont pointé et gommé nos défauts avec rigueur et se sont réjoui de chacun de nos progrès significatifs. Cela aura été trois jours intenses pendant lesquels les leçons, mises en pratique et repos se sont enchainés à un rythme très soutenu mais – et je le pense vraiment – je ne changerais absolument rien à l’organisation.

Assister à la Certification SFG Niveau I valait chaque goutte de sueur, chaque moment de découragement, chaque petite victoire, chaque seconde de concentration et chaque larme d’émotion.

Regardant en arrière, je vois le fait d’avoir atteint cet objectif comme une course d’élan pour franchir un large fossé : au départ, vous marchez, puis vous accélérez pour courir à votre vitesse maximale et, finalement, vous prenez un appui puissant assisté par tout le travail préparatoire que vous avez réalisé et par l’ensemble de l’encadrement de la Certification et vous atterrissez, heureux, de l’autre côté de l’obstacle.

Au-delà des aspects techniques du développement de la force et de la correcte exécution des mouvements fondamentaux, traverser cette Certification m’a donné plus de confiance en moi. Après avoir tout donné pendant ce weekend, je suis maintenant certaine d’avoir la capacité d’affronter tout défi qui se présenterait à moi : avoir une discussion avec mon patron, donner un cours face à un large public, tenir le coup lors de longues séances de travail ou d’étude – je peux tout encaisser !

J’aurai simplement recours à ces mêmes patience, détermination et force qui caractérisent les combattants.

Parce que dorénavant, je suis une combattante.

Parce que dorénavant, je suis StrongFirst.

 
Serena Tacca, SFG I, vit à Milan. Elle a grandi dans le Piémont en Italie où elle a pratiqué les arts martiaux et le sport depuis l’enfance tout en s’intéressant à la biomécanique du corps humain. L’activité physique est devenu son style de vie et son application à la guérison de maladies et devenu son métier en tant que physiothérapeute. Elle cultive le principe d’amélioration continue et considère le Kettlebell comme un outil de rééducation et d’entraînement. Actuellement, elle rééduque ses patients et vient en soutien d’un certain nombre d’athlètes par l’exécution de schémas moteurs corrects et par des programmes de développement de la force sous l’empreinte de StrongFirst.